vendredi 15 mai 2009

S comme Soissons

- Ville et sous préfecture de l’Aisne, traversée par la rivière du même nom
- Près de 30 000 habitants aujourd’hui


- Soissons a une histoire très ancienne et prestigieuse, sur un axe de communication majeur depuis toujours : elle est importante sous les Romains puis devient la première capitale des Francs après la victoire de Clovis sur Syagrius en 486. Les XIIe et XIIIe siècles sont aussi une période de prospérité, comme en témoignent les édifices gothiques encore visibles aujourd’hui.


- Soissons compte 14 500 habitants en 1911, après une augmentation régulière de sa population durant le XIXe siècle.

- La ville est prise par les Allemands en août 1914 puis récupérée : le front se stabilise quelques kilomètres au Nord. Soissons connaît donc pendant plusieurs mois des bombardements allemands, mais son patrimoine est préservé tant bien que mal (« Toutes les maisons ont plus ou moins écopé, mais c’est moins abîmé qu’à Reims. » - Laby). Le début de l’année 1915 est particulièrement difficile, avec les combats pour Crouy et la défaite française (qui devient dans les médias « L’Affaire de Soissons »). C’est d’ailleurs à Soissons qu’Henri Barbusse écrit Le Feu, en partie basé sur son expérience de cette époque.

- Après le retrait allemand sur la ligne Hindenburg, début 1917, une tranquillité très relative revient, même si les bombes tombent encore parfois.

- Soissons est un lieu central au moment des mutineries, puisqu’il concentre les soldats au repos et fait se croiser les régiments, dont certains refusent de remonter au front.


- A l’abri après la victoire française de La Malmaison (octobre 1917), Soissons est à nouveau perdue puis regagnée en 1918. Encore relativement intacte avant l’été, la ville est en grande partie détruite à la fin de la guerre (la cathédrale est coupée en deux).


- En 1921, la population soissonnaise est équivalente à celle d’avant-guerre, avant d’augmenter à nouveau fortement (plus de 20 000 habitants dans les années 30), bénéficiant de l’exode rural et de l’installation d’anciens habitants de la zone du Chemin des Dames, qui préfèrent déménager vers la ville.

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