mardi 23 avril 2013

M comme Meule de foin



- Dans les premiers mois de la guerre, au moment de la stabilisation du front et de l’aménagement défensif des deux armées, les obstacles naturels ou humains non détruits en septembre 1914 servent d’abris ou d’observatoires. C’est le cas par exemple des meules de foin, la guerre ayant souvent surpris les agriculteurs en pleine moisson ; elles sont donc aussi des cibles pour l’adversaire.

- Suivons ainsi le 287e RI dans le secteur où Aisne et Vesle confluent, près de Chassemy.
- Le 7 avril 1915, «  à 4h50, un soldat allemand portant les insignes du 8e Régiment d’Infanterie de la Garde prussienne et prétendument égaré au cours d’une patrouille, s’est présenté devant le réseau de fils de fer de la compagnie F (20e Cie).
Ce soldat allemand a fait le geste ‟uber handˮ après avoir jeté son fusil.
Introduit dans nos lignes il a été interrogé sommairement en présence du Chef de bataillon et ensuite au bureau du Colonel commandant le secteur. Des réponses obtenues, il résulte que ce soldat est né en Russie, à Moscou, qu’il parle le russe. Il est sur le front depuis trois mois, est âgé de 22 ans. Il faisait partie d’une patrouille de dix hommes qui s’était partagée en 2 groupes de cinq pour se réunir en un point donné.
Sa déclaration la plus intéressante est celle d’où il résulte que l’allemand qui réussirait à incendier une meule, notamment celle de la Cie F (20e Cie) recevra 60 marks et la croix de fer. »




JMO 287e RI

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