dimanche 20 octobre 2013

F comme Franc-Nohain




- Touche-à-tout français (Avocat, sous-préfet, écrivain, librettiste, etc.)
- Corbigny (Nièvre) 1872 – Paris 1934

- Maurice Etienne Legrand prend comme pseudonyme Franc-Nohain dès la fin du XIXe siècle, lorsqu'il commence à être actif dans le monde de la culture (fondation de journaux, écriture de poèmes, de livrets de ballets entre autres) ; homme de droite qui combat socialisme et anticléricalisme, il écrit notamment dans l’Echo de Paris.
(Pour écouter Franc-Nohain réciter un de ses poèmes:

http://www.youtube.com/watch?v=dTFTT-YXy-E

- Mobilisé à 42 ans comme garde voie, Franc-Nohain devient lieutenant (territorial) au 28e BCP, rattaché à l’état-major de la nouvelle 164e DI, auprès du colonel de Combarieu, à partir de fin 1916.
- Il est au Chemin des Dames au printemps 1917. « Du Plateau Triangulaire, la vue s’étendait en direction de Laon, sur la plaine bouleversée et désertique, que sillonnaient sans cesse, tragique et sinistre feu d’artifice, l’éclair des obus, les jets de fumée des éclatements. En direction de Laon : qui eût imaginé que Laon deviendrait ainsi une sorte de Mecque vers laquelle se tendraient tous nos espoirs, toutes nos énergies !... »


- Franc-Nohain revient dans l’Aisne au moment de l’offensive allemande de fin mai 1918.
- L’homme de lettres finit la guerre au Grand Quartier Général, titulaire de la Légion d’Honneur, de la Croix-de-guerre et de 5 citations. Après 1918, il poursuit sa carrière journalistique et littéraire.
- En 1921, il rédige ses souvenirs dans un recueil intitulé De la Mer aux Vosges (disponible sur Gallica, site de la BNF) et illustré par des eaux-fortes de son ami Paul-AdrienBouroux, autre ancien combattant de l’état-major de la 164e DI.

- « Si le hasard me ramène quelque jour à Pontavert, j’aimerais m’y promener à tous petits pas. Mais il faut faire un effort pour imaginer que l’on pourrait un jour, tranquillement, aller dans un de ces petits villages, où la vie aurait repris paisible et quotidienne, s’arrêter chez l’épicier d’Oulches, aller acheter des cigarettes au débit de tabac de Dravegny (et d’abord qu’il y eût encore un débit de tabac où il y eût à nouveau des cigarettes …). »



- A noter que Franc-Nohain, enterré au Père-Lachaise, est l'époux de l'illustratrice Marie-Madeleine Dauphin et le père de l'animateur Jean Nohain et du comédien Claude Dauphin.

 



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